Nos confrères de CD-freaks nous informent qu'alors que les majors de la distribution s'accordent à penser que la stratégie idéale pour lutter contre la copie et son échange via les réseaux P2P (Peer to Peer) est de « blinder » les CD audio de protection, !K7, un label de musique européen observe les réactions du public face à ses mesures de très près...

A leur sens, loin de favoriser les ventes, la sur-protection des disques devient pour ce label un moyen d'éventuellement concurrencer les majors. Ils ont décidé d'informer délibérément les consommateurs en frappant leurs produits du logo : « No Copy Protection_respect the music » (trad. : « Pas de protection contre la copie_respectez la musique »). Ils fondent cette démarche sur le principe que le P2P n'a pas d'incidence sur les ventes et que ceux qui téléchargent la musique via ce moyen n'achètent de toutes façons pas de CD, ou alors très improbablement. Ne cautionnant pas le P2P pour autant, ils nous enjoignent à « respecter la musique » tout simplement.

On voit à quel point ce label de musique indépendant ne s'aligne pas sur le comportement des majors (avec le CPRM), au contraire. Misant sur la confiance et le respect mutuel, ils partent du principe que « seuls ceux que l'on respecte, nous respectent en retour ». Comprenons : « traitez les consommateurs en pirates à grand coup de protection et ils rejetteront vos produits à juste titre ! »

Prendre en compte le point de vue du consommateur, voilà qui peut se révéler un bonne opération pour ce label. Notons que ce point de vue est complètement ignoré par la plupart des majors dès lors que le moindre creux dans les ventes accuse le piratage. Cette démarche vas-elle porter ses fruits ? Rappelons qu'elle n'est pas si isolée et ponctuelle qu'on pourrait le croire, nous annoncions (voir cette News) il y a peu que le géant Sony lui-même envisageait sérieusement l'abandon des protections audio...